Historique
Un peu d’histoire
- 1803 - Un arrêté crée une école secondaire de garçons à Brive dans les bâtiments de l’ancien collège des doctrinaires derrière l’actuel Hôtel de Ville.
- 1837 - Le collège compte 287 élèves dont 160 internes.
- 1888 - Construction d’un nouveau collège pour les garçons sur un emplacement de plus de 2 hectares qui fait partie de l’actuel Lycée d’Arsonval - Le cours secondaire de jeunes filles s’installe dans l’ancien collège des Doctrinaires.
- 1912 - Le collège de garçons prend le nom de collège Cabanis
- 1947 - Les garçons déménagent vers les bâtiments neufs du Boulevard Jouvenel, gardent le nom de collège Cabanis - Les jeunes filles s’installent dans les bâtiments de l’ancien collège qui, en 1959 prendra le nom du savant Arsène d’Arsonval.
- Peu à peu, la mixité s’inscrit dans les faits.
- Les effectifs augmentent.
- 1964 - Le bâtiment d’externat, face à la place du 15 août 1944, est construit.
DEPUIS 1959, le lycée porte le nom de Jacques Arsène d’Arsonval.
"Canaliser l’électricité, c’est bien démocratiser la force. Mais il y a plus. Transporter la force à grande distance, c’est pouvoir se passer du charbon dont les provisions s’épuisent, c’est pouvoir utiliser les forces naturelles jusqu’ici perdues.
Dans un avenir prochain ... nous verrons les eaux de nos fleuves, les vents ou les marées mettre en mouvement de puissantes machines électriques d’où partira un réseau de fils sillonnant le pays et distribuant sur son parcours la force à l’industrie et à l’agriculture. Rappelez-vous, ..., que grâce à la science, l’impossibilité d’hier sera la banalité de demain."
- C’est par un matin de Juin 1851 - le 8 exactement pour garder la précision scientifique de rigueur avec un tel homme - que naquit au manoir de la Borie sur la commune de la Porcherie (La commune lui a rendu hommage à l’occasion du 150eme anniversaire de sa naissance à voir en ligne) en Haute-Vienne, en pleine campagne limousine, le jeune Jacques Arsène d’Arsonval.
- Son père "gentleman-farmer" - le domaine compte 1200 hectares - est aussi médecin. C’est un descendant d’une famille ancienne qui existe déjà au 14ème siècle. Sa mère, également issue d’une famille appartenant à la noblesse, mettra au monde 9 enfants : deux seulement survivront, dont Arsène.
- Jusqu’à onze ans, il est élève de l’école primaire de la Porcherie (à cette époque 6 élèves dont 2 filles) puis est envoyé à Brive où il commence ses études secondaires dans le collège de garçons (locaux de l’actuelle Mairie) et les poursuit au petit séminaire. Il en est retiré à 14 ans à la suite de graves sévices infligés par un professeur brutal qui, "pour mieux se faire entendre de ses élèves, ne trouvait rien de mieux que de leur arracher les oreilles ou leur mettre la tête en capilotade".
- Il entre en 4ème au Lycée Impérial de Limoges (actuel Lycée Gay-Lussac), obtient le baccalauréat es sciences et se retrouve à 18 ans en classe préparatoire scientifique au Lycée Sainte-Barbe à Paris.
- La guerre de 1870 le ramène en Limousin où il entreprend des études de médecine à Limoges même.
- En 1871, à 20 ans il épouse une jeune veuve mère d’une fillette de 3 ans à laquelle va s’attacher le jeune savant. Après 3 années d’Internat à l’hôpital de Limoges, il rejoint Paris, rencontre Claude Bernard professeur au Collège de France et devient son préparateur. A la mort du maître en 1878, Arsène d’Arsonval continue ses activités et quelques années après, en 1887, il devient titulaire de la chaire de professeur dans l’illustre collège.
- Il va consacrer la majeure partie de ses travaux à l’électrophysiologie. Père de la haute fréquence médicale, il v a faire naître la "d’arsonvalisation" ou "diathermie" en étudiant les effets des courants à haute fréquence sur les animaux (Les élèves du lycée Suzanne Valadon de Limoges ont réalisé une superbe exposition sur l’électrothérapie et les travaux d’Arsène d’Arsonval à voir si vous le voulez).
- Pour déceler les faibles courants lors de l’étude des contractions musculaires, il construit de nombreux appareils dont le plus connu est le galvanomètre balistique, réalisé en collaboration avec Deprez.
- Ses recherches trouveront aussi des applications industrielles, notamment dans le transport de l’énergie électrique, et contribueront au développement de la Télégraphie sans fil et à la compréhension de la radio-activité.
- Il met au point le premier téléphone adopté par les "P.T.T", démontre expérimentalement le transport de l’énergie électrique, invente le vase d’Arsonval, vase de verre à double parois et vide intérieur, qui donnera plus tard nos bouteilles thermos.
- Vers 1902, il a travaillé avec Georges Claude sur la liquéfaction des gaz , et fait naître les industries de l’Air Liquide à Champigny (Pour en savoir plus sur l’air liquide un petit détour vers le site du palais de la découverte s’impose).
- Il participe, avec la capitaine Ferrié, aux premières émissions T.S.F et aux premiers essais de téléphone sans fil en 1911.
- Parmi ses nombreux travaux, Pendant la Première Guerre mondiale, travaillant sur les équipements électriques de transmission ; il a montré que les chocs électriques à haute tension ne provoquent pas forcément la mort immédiate, et qu’une réanimation est possible par respiration artificielle.
- De 1882 à 1910 il dirigea le laboratoire de biophysique du Collège de France à Paris, puis le nouveau laboratoire de Nogent-sur-Marne dont il fut le directeur jusqu’à 1931. Fondateur de l’École supérieure d’électricité (Paris, 1894), membre de l’Académie de médecine dès 1888, de l’Académie des sciences en 1894 et de plusieurs sociétés savantes et industrielles, il fut élu président de l’Institut d’actinologie en 1918.
- C’est dans le cadre familial souriant, évoqué ci-dessus, que M. d’Arsonval parcourut les 25 premières années de sa carrière scientifique jusqu’à la mort de Mme d’Arsonval en 1896.
- L’affection du beau-père pour sa jolie et intelligente pupille, âgée de 28 ans, devenue soudainement directrice de sa maison, se mua en un sentiment qui eut sa conclusion par leur mariage deux ans plus tard.
- Arsène d’Arsonval n’a pas eu d’enfant ni avec sa première épouse, ni avec la deuxième.
- Il est décédé en 1940. Il avait auparavant légué tous ses biens au Collège de France, y compris le domaine limousin où il repose entre ses deux épouses dans le tombeau familial, face au manoir de la Borie.